2021: Diversity is the new black. Un patron qui n’a pas fait d’études

Taïg Khris, fondateur d’Onoff et champion de rollers, n’est jamais allé à l’école : il n’a même pas passé une journée en maternelle. Il fait partie des 1% d’entrepreneurs autodidactes et dénote dans un univers tech où les CEO sortent généralement des grandes écoles. La Tech manque de diversité. Raison pour laquelle la French Tech a lancé le programme Tremplin, afin d’encourager les jeunes issus de tous les milieux à porter leurs projets d’entreprise et auquel Taïg Khris participe. France Digitale, lors de son événement annuel (le FFDay), a également dédié une conférence à ce sujet avec, en invité, Laure Némée, CTO de Mangopay, et… Taïg Khris, CEO d’Onoff.

Adieux diplômes, bonjour soft skills

Car pour faire changer les mentalités, la place des “role model” est primordiale. Si Taïg Khris aime tant partager son parcours, c’est pour montrer qu’il a pu réussir même sans aller à l’école. Il a reçu de ses parents une éducation inspirante qui valorise des soft skills aujourd’hui très recherchées : la capacité à se former, à avoir de l’ambition, à croire en ses rêves sans se mettre de limites, à faire ses propres choix.

C’est ainsi qu’adolescent, il a décidé ce qu’il voulait faire dans sa vie : devenir champion de rollers. Et pour réaliser son rêve, il s’est beaucoup entraîné. Ainsi, en partant de rien, il est devenu l’un des champions des sports extrêmes les plus primés.

C’est avec le même enthousiasme et la même conviction qu’il s’est lancé dans l’aventure Onoff. Alors qu’il ne connaissait pas le domaine, il est devenu incollable sur les télécoms et a déposé plusieurs brevets. Comment ? Non pas en s’entraînant, mais en se formant auprès de toutes les personnes possibles de son entourage, de ses rencontres, de ses lectures, capables de lui donner les informations qui lui permettront de créer les Cloud Numbers. Ces numéros dématérialisés peuvent s’installer sur n’importe quel téléphone, grâce à une simple application.

Savoir se former soi-même, penser différemment et s’adapter facilement : autant de qualités dont les startups ont besoin pour émerger et venir concurrencer les sociétés étrangères. Les entreprises ont besoin d’équipes plus mixtes, qui viennent apporter leur créativité et leur regard différent. Mais comment favoriser cette diversité ?

Inviter tout le monde au bal

Quand on parle de diversité, on utilise souvent la métaphore du bal. Pour avoir des équipes diverses, il faut inviter tout le monde au bal. Quels que soient l’origine, le statut socio-économique, l’âge, les capacités, le sexe, la langue, la religion ou l’orientation sexuelle. Il s’agit donc pour les compagnies d’ouvrir leurs portes à des profils variés.

Dans ce domaine, le recrutement est essentiel. Laure Némée de Mangopay détaillait, lors de la conférence du FFDay, les stratégies adoptées par son entreprise pour s’ouvrir à des profils plus atypiques. Par exemple : ne pas exiger un certain niveau de diplôme, rédiger des offres d’emploi inclusives. Résultat, la société respecte quasiment la parité. Pour aller encore plus loin, certaines corporations pratiquent carrément le recrutement à l’aveugle, comme Deloitte, Ernst & Young ou encore Westpac Bank.

Diversity is the new black

Désormais, une politique Diversité et Inclusion fait partie de l’attractivité des sociétés. Pour attirer les bons profils, l’importance de la marque employeur est primordiale. Les RH et dirigeants l’ont bien compris. Pour 80% d’entre eux, ces critères qui garantissent une représentation équilibrée des employés se révèlent être des avantages compétitifs.

Ainsi un index des entreprises les plus inclusives a vu le jour. Depuis 5 ans, Refinitiv présente le top 100 des entreprises les plus diverses et inclusives. Parmi les champions, on trouve les États Unis, qui comptent 20 entreprises dans le top 100, sur 24 pays présents. Le secteur qui obtient le meilleur score en Diversité et Inclusion est celui du software et des services informatiques. Avec le développement des startups et autres sociétés tech, on peut espérer que cette tendance augmente.

Les études montrent que la diversité améliore la productivité, la créativité et même le chiffre d’affaires. D’après le think tank américain Center for Talent Innovation, 48% des entreprises américaines qui ont amélioré leur diversité ont amélioré leur part de marché. Et selon le Diversity Brand Summit, les entreprises inclusives réalisent des revenus jusqu’à 17% supérieurs à ceux des entreprises discriminantes.

Avec le Covid-19, la diversité et l’inclusion en entreprise sont devenues des valeurs encore plus fortes. Car elles marquent les capacités de résilience et d’adaptation des sociétés. La diversité et l’inclusion seront donc primordiales en 2021. Sans compter que cette démarche s’inscrit dans les engagements RSE que prennent un nombre toujours plus grand d’entreprises.

Face aux grands défis de nos sociétés modernes, de plus en plus d’entreprises s’engagent pour contribuer au bien commun et elles sont encouragées dans cette démarche par les gouvernements. Parmi les obligations légales, les pouvoirs publics se sont concentrés sur les travailleurs en situation de handicap et sur les femmes. Le quota de 6 % de travailleurs handicapé au sein d’un effectif a encouragé les entreprises à faire des efforts. Et la loi Copé-Zimmermann votée en 2011 a fixé un quota de 40 % de femmes dans les conseils d’administration. Une décision appliquée depuis 2017.

Malgré cela, la diversité a du mal à s’imposer. Dans son rapport annuel, Refinitiv se félicite de voir les diversités au sein des boards des entreprises croître sur les 5 dernières années, mais regrette un certain ralentissement de cette tendance autour de 30%. Inviter tout le monde au bal serait-il insuffisant ?

Inviter tout le monde à danser

Si la métaphore du bal est souvent utilisée pour parler de la diversité en entreprise, c’est aussi parce qu’elle permet d’expliquer un second concept primordial : l’inclusion. En effet, il y a une différence entre inviter à sa fête plein de personnes différentes et les inviter à danser. Pour la diversité en entreprise, c’est la même chose. Non seulement, il faut pouvoir recruter des profils variés, mais également, inclure tout le monde : que ce soit sur le lieu de travail, mais aussi aux postes à responsabilité ou à la prise de décision. Les entreprises qui visent la diversité, doivent aussi limiter les discriminations entre leurs collaborateurs.

Alors quelles sont les pistes pour favoriser l’inclusion ? Pour cela, le management collaboratif est primordial. En développant la confiance donnée à ses collaborateurs, on valorise les succès et les compétences de chacun et on peut régler les conflits par le compromis. La communication sur les valeurs de l’entreprise et les mesures d’inclusion mises en place favorise une culture d’entreprise plus ouverte. Le travail sur la cohésion d’équipe avec des sorties (des déjeuners, des pauses ou des apéros) contribue à l’insertion de tous. Et, bien sûr, assurer l’égalité d’accès à la formation ou la promotion de minorités aux postes d’encadrements favorisent la diversité.

Cependant, pour Taïg Khris, la diversité ne doit pas devenir un carcan. L’important est surtout d’ouvrir les esprits. Il veut véhiculer ce message auprès des futur.e.s fondateurs.trices d’entreprise : on peut réussir quel que soit son cursus, quel que soit l’endroit d’où on vient. Et il souhaite aussi que l’industrie et les investisseurs changent leurs critères pour être plus inclusifs. Nous avons besoin de plus de diversité pour créer les sociétés qui concurrenceront les GAFA. Et pour cela il porte un projet au sein de France Digitale.

L’accès à la connaissance : un élément clé

L’éducation et l’auto-formation sont des éléments-clés pour ouvrir les portes de l’entrepreneuriat à tous. Car ce qui manque lorsque l’on veut créer son entreprise et réaliser son projet en partant de rien, ce sont les codes du milieu. Voilà pourquoi avec France Digitale, Taïg Khris voudrait donner accès à cette connaissance, en proposant des vidéos, réalisées avec les meilleurs chefs d’entreprise sur comment lever des fonds, créer son board ou son pacte d’actionnaires. Bref, tous ces éléments qui font défaut à ceux qui arrivent sans réseau, sans formation initiale. Pour que 2021 soit une année où l’agilité et la résilience dont nous avons tous besoin, puissent être portées par la diversité.

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